Julien Holtz : “Les 100 Histoires de Légende du Sport au Féminin me tiennent à cœur, c’est un hommage aux héroïnes”

Julien Holtz : “Les 100 Histoires de Légende du Sport au Féminin me tiennent à cœur, c’est un hommage aux héroïnes”

A l’occasion de la parution des 100 Histoires de Légende du Sport au Féminin, le 6ème opus de la collection, nous avons rencontré Julien Holtz co-auteur avec son père Gérard Holtz. Les femmes et le sport, les femmes dans la société : Julien vous raconte comment avec son père ils ont donné une dimension sociale et sociétale à ce livre. 

 

Première question : Vous sortez le 1er mars votre 6ème livre 100 Histoires de légende du sport au Féminin, on a vu sur les réseaux sociaux passer des petits clips vidéo, vous avez présenté la couverture au tout début de l’année alors que le livre n’était pas encore parti à l’impression : on vous sent impatient !

Oh que oui ! Cette année plus que les autres pour ma part car en écrivant ce livre, je me suis senti investi d’une vocation.

Comme le dit Gérard, trop longtemps le sport féminin a été dévalorisé, on ouvre les yeux en ce moment, et c’est bien tard, et on découvre qu’un match de foot féminin est spectaculaire et attrayant. On est fier d’avoir le PSG et l’Olympique Lyonnais, deux clubs au top niveau européen. On se plait à supporter l’équipe de France de Rugby en Coupe du Monde…

Ce livre me tient à cœur c’est un hommage aux héroïnes. Quand je parle de vocation, c’était surtout celle de faire un travail de recherche historique pour dénicher les personnages et les destins qui ont changé l’histoire du Sport au Féminin et l’histoire de la femme dans la société. Aux Etats-Unis il y a un compte Instagram qui fait ce travail-là, « Unsung heroines » (en français « héroïnes méconnues » – https://www.instagram.com/theunsungheroines). Toutes ces sportives qui, selon les mots de mon idole Jean-Jacques Goldman, « changeaient la vie »… Ce livre me tient à cœur c’est un hommage aux héroïnes.

 

 

Vous aviez écrit les 100 Histoires de légende du “Sport Français“, puis celles du “Sport Auto” et là vous parlez de Sport “au féminin” plutôt que “Sport féminin” : Pouvez-vous nous expliquer la subtilité ?

Pour nous il y a une vraie différence entre l’expression “sport féminin” et “sport au féminin”. Avec notre titre, on parle de sport pratiqué par les femmes et non d’une catégorie “sport féminin”. Il n’y a pas d’un côté un sport masculin spectaculaire, bankable, populaire et de l’autre un sport féminin de second plan. Si dans les faits cela a longtemps été le cas, les filles ne le méritent plus. Les faits le prouvent et on le raconte dans le livre : le foot féminin fait de l’audience à la télé, les stars du tennis empochent des millions d’euros, les marques de haute couture et les magazines s’arrachent les championnes les plus glamour.

Choisir « au féminin » c’était aussi affirmer dès la couverture que nous voulions éviter cet écueil sexiste de catégorisation. On parle donc du sport et de son histoire à travers la pratique des femmes.

 

Visiblement votre collection a vocation à traiter les sports les uns après les autres. Pourquoi choisir le « sport au féminin » alors que vous n’avez pas encore fait de livre sur le football ou le tennis par exemple ?

Il est évident que le football ou le tennis, par le nombre des pratiquants, des licenciés ou des spectateurs, représentent un gros vivier de fans. Mais depuis les 100 Histoires de Légende du Tour de France, c’est au travers d’individualités que nos livres ont trouvé leur identité et leur voie. Les 100 Histoires de Légende racontent essentiellement des destins hors normes à travers le portrait de personnages marquants. Des exploits, des carrières de légende, les coulisses et les grandes règles, les petites magouilles et les gros scandales. Et puis les tragédies aussi. Des histoires racontées comme des petites nouvelles. Nous sommes donc très attirés par les performances individuelles. Les 100 Histoires de Légende du Tour de France se prêtent particulièrement bien à cet angle, à ce concept. Le Tour de France est l’événement sportif le plus populaire au monde, et comme il est récurrent, cela permet à notre livre d’être réimprimé chaque été. Et par bonheur, on a appris cette année que nous avons passé le cap des 25 000 exemplaires !

Nous nous sommes posé plusieurs fois la question en 2014 pour le Mondial au Brésil, en 2016 à l’occasion de l’Euro en France. Cette année avec la Coupe du Monde de Football en Russie, de très nombreux livres de foot vont sortir en même temps et nous n’avions aucune envie d’être noyés face à des biographies, des livres concepts ou des essais écrits par des spécialistes. Gérard a fait toute sa carrière avec l’image d’un généraliste, d’un rassembleur. Donc, le jour où nous traiterons le foot, ce sera forcément avec une large ouverture d’esprit et une grande curiosité !

Le foot commence à remonter sur le haut de notre liste mais cette année encore, nous prenons l’évidence à contrepied. Un peu comme M6 qui se vantait d’être « la chaine 0% football » au début des années 2000 avant de devenir co-diffuseur des matches de l’Equipe de France masculine.

Le football représente bien sûr une grosse part du marché des livres de sport et nous y viendrons. Mais tant que les lecteurs sont au rendez-vous, nous profitons de notre attractivité et de notre territoire d’expression pour les emmener là où il peuvent gouter à quelque chose d’original, à l’authenticité des petits secrets.

En réalité, on a senti qu’il était temps dans notre recherche historique, de tourner les projecteurs vers les femmes et exclusivement les femmes. Notre choix remonte à mai / juin 2017 juste après la sortie de notre livre sur le Sport Auto. Et à l’automne 2017, les remous (un tsunami même tant sur le plan médiatique que sociologique) provoqués dans le monde par l’affaire Weinstein ont confirmé notre intuition : il est grand temps pour les hommes de faire acte de contrition à propos de la façon dont ils ont traités le sexe féminin, il est temps de raconter tout ce que les femmes ont accompli (dans le sport en particulier) pour se sortir de cette situation minoritaire. Elles qui étaient selon Coubertin bonnes à être confinées au foyer, ou à applaudir les héros olympiques. Elles pour qui – selon Jules Ferry – l’instruction et l’éducation physique devaient servir à en faire de bonnes mères reproductrices… Les femmes d’aujourd’hui, enfin au pouvoir, enfin aux responsabilités, doivent beaucoup aux pionnières et combattantes d’hier ! Gérard en parle dans l’entretien que vous avez réalisé avec lui.

 

Quel message voulez-vous faire passer à travers ces 100 histoires ?

Quand avec Gérard nous avons choisi ce thème, une date m’a paru évidente pour programmer la publication du livre : celle de la Journée des Droits des Femmes qui est partout dans le monde le 8 mars.  Le message est donc très clair : Hommage aux héroïnes !

Nous avons donc tout accéléré, la préparation, la recherche documentaire, les témoignages, le choix des histoires, le choix des photos. Le livre a été imprimé avec deux mois d’avance sur notre planning habituel pour être en librairie le 1er mars !

Durant l’été 2017, avec toutes mes lectures, j’ai acquis la conviction qu’on avait vraiment énormément de choses à raconter sur le sujet. Je me suis aussi fait à l’idée qu’il fallait déplacer le centre de gravité vers les combats qu’ont mené et que mènent encore les femmes pour faire évoluer leur place dans le monde du sport et de façon plus large dans la société.

D’une part parce que c’est la vérité historique, d’autre part parce que c’est tout simplement le sens de l’Histoire ! Avant d’avoir les Serena Williams et Lindsey Vonn, il y a eu la première femme à sauter en parachute (Jeanne Labrosse Garnerin) à l’époque de Napoléon Bonaparte ; celles qui ont gravi le Mt Blanc en robe (Marie Paradis en 1808, Henriette d’Angerville trente ans plus tard) ou Nettie Honeyball qui a lancé en culotte bouffante le foot féminin dans l’Angleterre de la Reine Victoria ; il y a eu Alice Milliat cette jeune rameuse nantaise qui a osé affronter les idées misogynes de Coubertin pour imposer les femmes aux Jeux Olympiques de 1928 ; il y a eu Kathrine Switzer, cette américaine qui a rusé pour obtenir un dossard au Marathon de Boston 1967 ; il y a eu Althea Gibson la première femme noire à gagner Roland Garros alors qu’il lui arrivait de dormir dans sa voiture à l’époque de l’Amérique ségrégationniste ; il y a Billie Jean King aussi, cette championne qui a osé affronter et battre un homme en 1973 et qui, cette année-là, a fait basculer le tennis féminin dans le professionnalisme et obtenu la parité des gains à l’US Open !

Aujourd’hui, on découvre aussi des championnes altruistes. Leur combat, qui n’a plus lieu d’être pour acquérir une place dans la société, se déporte vers les autres, les personnes fragiles, les minorités opprimées. Christine Janin par exemple, la première française au sommet de l’Everest qui aide les malades à travers sa passion de la montagne. Laurence Fischer aussi qui part chaque année au Congo au service de la fondation de l’Hopital Panzi pour dispenser des cours de karaté aux filles victimes des viols de masse. Elle vient de créer sa propre fondation « Fight for Dignity » pour répliquer partout dans le monde où les femmes sont victimes de violence cette initiative de reconstruction par la karaté.

Ce livre c’est donc un hommage aux femmes de sport mais surtout aux femmes tout court. Hommage à celles qui par leurs combats, leurs vocations, leur passion, ont fait progresser la condition féminine.

Dans les 100 Histoires de légende du Sport au Féminin, on parle pêle-mêle de sexisme en télévision, du port du voile et du sport face aux traditions et aux cultures dans les pays musulmans. On parle du viol sur mineure dans les clubs, on raconte l’histoire de ceux ou celles qui ont choisi de changer de sexe et de la difficulté à homologuer leurs performances, on parle bien évidemment aussi des grands scandales de dopage.

On a réussi à consacrer la moitié du livre à ces femmes qui ont changé les règles du jeu. L’autre moitié est composée des grands exploits, des coups d’éclat et des immenses championnes qui ont fait la légende du sport. Jeannie Longo, Lindsey Vonn, Marie-Jo Perec, Florence Arthaud, Suzanne Lenglen, Serena WilliamsNadia Comaneci, Steffi Graf, Laura Flessel, Marion Jones

 

Comment avez-vous préparé ce livre ?

Je ne suis pas un historien de métier ni un journaliste sportif même si au fond, après 15 ans de carrière dans le digital, j’avoue que ça me titille de plus en plus, le documentaire en particulier ! J’ai toujours adoré l’émission « Intérieur Sport » et maintenant « Sport Reporter ». Si je ne suis pas du sérail, en revanche je baigne dedans depuis que je suis petit et surtout je suis un gros bosseur et quand un sujet me passionne je m’y adonne sans réserve !

Alors pour préparer ce 6ème livre des 100 Histoires, j’ai passé l’été à lire les livres des autres, des bouquins dans mes bagages, des ebooks sur mon ipad. J’ai aussi parcouru pas mal de sites sur internet à la recherche des histoires les plus dingues.

Gérard travaille à l’ancienne (rires !), il a une bibliothèque très fournie sur le sport. Car avant qu’il ne devienne écrivain, c’est lui qui recevait les livres des auteurs de sport, envoyés par les services de presse ! Sa méthode basiquement c’est la lecture. Mais j’ai réussi à la mettre à Youtube et à l’Ina et je vous avoue qu’il m’a surpris depuis deux ans à aller chercher par lui-même des archives sur internet !

Gérard n’hésite pas aussi à décrocher son téléphone et appeler directement les sportifs avec qui il a vécu des aventures hors normes. De mon côté, grâce aux réseaux sociaux j’arrive à établir des liens inespérés. Jean-Michel Bayle par exemple en 2014 quand j’ai voulu raconter ses exploits en Super Cross dans les 100 Histoires de Légende du Sport Français. Cette année, c’est une discussion avec Lorraine Deloison qui m’a beaucoup apporté dans ma réflexion et mes choix. Directrice de la com d’Eurosport et fondatrice du magazine Women Sports (spécialisé sur le sport au féminin),  elle a su attirer mon attention sur des histoires poignantes.

Coté livres, deux ouvrages en particulier m’ont énormément apporté dans mon travail préparatoire :

  • Championnes, Clémentine Portier-Kaltenbach et Lorraine Kaltenbach, Arthaud, 2015 : une trentaine de portraits des pionnières incontournables. C’est une bible ! C’est un peu l’ancien testament des sportives modernes ! A avoir absolument dans sa bibliothèque !
  • Du sexisme dans le sport, Béatrice Barbusse, Anamosa, 2016. Témoignage assez stupéfiant du quotidien d’une femmes aux responsabilités dans le milieu du sport. A peu près un acte de sexisme par jour, par omission, par maladresse, par virilité déplacée,… Béatrice a à peu près tout vécu et le raconte dans le détail !

 

Comme Gérard l’a fait précédemment sur les100histoires.com , pouvez-vous nous donner votre Top 10 des histoires que vous préférez dans ce livre ?

  1. Marie Paradis : la première femme à gravir le Mt Blanc en 1808. Elle était en robe !
  2. Kathrine Switzer : en 1967, elle a utilisé ses initiales pour devenir la première femme à obtenir un dossard au Marathon de Boston
  3. Billie Jean King : un film paru en 2017 raconte la Bataille des Sexes, ce match symbole du mouvement pour les droits des femmes à la charnière entre les années 1960 et 1970
  4. Jenna de Rosnay : Icone des années 1980, championne de planche à voile et l’une des sportives pionnières sur d’autres planches … comme mannequin !
  5. Catherine Destivelle : En 1991, elle a passé 11 jours seule dans une paroi verticale de 1000 mètres dans le massif du Mt Blanc !
  6. Merlene Ottey : toujours placée mais jamais gagnante, la sprinteuse jamaïcaine iconique a allié la vitesse et mais aussi une longévité record au plus haut niveau pour courir à plus de 50 ans pour le drapeau de la Slovénie.
  7. Heidi Krieger : en 2000 au procès du dopage de la RDA, Heidi la lanceuse de poids, se présente sous les traits d’Andy. Le dopage hormonal a complètement détraqué son anatomie et elle a dû finir la transformation par de la chirurgie…
  8. Paula Radcliffe : barrée sur 10 000 mètres, l’anglaise monte avec succès sur marathon et place de le record du monde à 2h15 en 2003
  9. Ewa Wisnierska : dans une course préparatoire aux championnats du monde de parapente, elle est aspirée par un cumulonimbus et va survivre à une ascension à 10 000 mètres !
  10. Chris Mosier : Icone de la communauté LGBT. Née fille, la championne de duathlon décide de changer de succès en 2009 et deviendra le premier transgenre sélectionné en équipe nationale américaine.

J’ajouterai quatre autres noms à ma liste.

  • Alice Milliat : la femme qui entre 1915 et 1925 s’est opposée aux volontés du baron Pierre de Coubertin pour imposer les femmes aux JO d’Amsterdam en 1928.
  • Laurence Fischer qui a décidé de faire don de son art martial (le karaté) aux femmes victimes des viols de masse au Congo
  • Sarah Attar : athlète saoudienne, elle provoque le débat dans les pays occidentaux en participant aux séries du 800 mètres des Jeux de Londres en 2012 entièrement couverte de la tête aux pieds alors que 20 ans plut tôt, Hassiba Boulmerka l’algérienne se battait pour courir jambes nues…
  • Yusra Mardini : pour vivre son rêve olympique, en 2015, elle quitte la Syrie sous les bombes et pousse son zodiac à la nage avant d’être sélectionnée par le CIO dans une délégation des réfugiées pour les Jeux de Rio !

 

Comment vous répartissez-vous les tâches ?

Sur l’écriture, on est en général à 50 / 50 ! Après avoir préparé nos listes chacun de notre côté durant l’été, on les compare et on les marie en septembre. C’est à ce moment-là que l’on doit faire des choix. On passe en général de 160 noms aux 100 qui composeront le livre. D’année en année, la trame, la recette est la même : les fondateurs, les champions, les exploits, la technique et l’innovation, les scandales, les tragédies. A conjuguer cette fois-ci au féminin ! Ecriture, relecture mutuelle, choix des photos, rédaction des légendes, chapitrage : nous partageons nos idées, nos intuitions et in fine nos choix.

Pour la promotion, c’est essentiellement Gérard qui est invité sur les talk-shows, à la télé ou à la radio. C’est un homme de médias, il connait le métier et c’est un « bon client » ! Plusieurs fois nous avons été invités ensemble par « C A VOUS » sur France 5, Laurent Ruquier nous a fait l’amitié de nous convier à « On n’est pas couchés » sur France 2 où Natacha Polony et Aymeric Caron ont réservé un accueil très chaleureux à nos 100 Histoires de Légende du Sport Français.

Du mon côté, je m’attèle au travail de fond, en particulier dans mon domaine d’expertise : le web et les contenus digitaux. En avril 2017, j’ai créé les100histoires.com le site de la collection, afin de présenter en détail chacun de nos livres afin que les lecteurs et la presse aient plus d’information que sur les sites e-commerce.

Et en complément de la communication presse faite chez notre éditeur, le levier usuel dans l’édition, je cherchais un moyen alternatif pour toucher directement les lecteurs. Alors en janvier 2018, j’ai décidé de positionner les 100 Histoires sur les réseaux sociaux

Et en février j’ai réalisé des petits clips en comptant sur le partage pour viraliser la sortie de notre nouveau livre. Une idée payante parce que, par exemple mon teaser sur les journalistes sportives, a été retweeté par le compte français de la FIFA et Isabelle Ithurburu (entre 200 000 et 250 000 followers).

Cette année, afin de donner à ce livre la visibilité que cet hommage mérite, nous avons étoffé notre équipe de communication dirigée par Caroline Destais chez Grund avec l’appui de l’agence SK Communication  de Sophie Kamoun championne de natation et ex-dir com de chez Nike France. Très bien implantée auprès des médias spécialisés dans le sport, l’agence va nous aider à toucher les journalistes sportives (et sportifs) mais aussi les influenceuses et influenceurs  !

 

Dernière question, et elle doit brûler les lèvres de nombreux téléspectateurs, alors on vous la pose : on connait Gérard Holtz au micro mais dans le boulot comment est-il ? Est-ce facile de mener un projet avec un papa qui a autant de charisme ? Vos idées ont-elles de la place avec Gérard Holtz ?

Travailler avec son père est avant tout un plaisir et une fierté. Et je pense que cela doit être vrai pour tous les fils qui sont fiers de leur papa. Les chiens ne font pas des chats : je baigne dans le sport et la télé depuis tout petit. Il est donc normal comme mon petit frère Antoine que je me sente comme un poisson dans l’eau quand je parle de sport et de médias !

Delon, Leeb, Belmondo, Cassel, Balasko, Gainsbourg, Chedid : en comédie comme dans la musique, les exemples sont nombreux de ces enfants qui s’épanouissent dans la lignée de leur parents. Et c’est encore plus beau quand ils mènent des projets ensemble !

Comme la famille Chedid je l’imagine, nous n’avons aucune difficulté à accorder nos violons, nous sommes sur la même longueur d’ondes. Pour jouer juste, il faut savoir écouter l’autre et s’adapter : une suggestion, une amélioration, une point de vigilance… Travailler avec son père sur un sujet qui nous passionne tous les deux, c’est un vrai bonheur professionnel !

Travailler avec Gérard Holtz : compliqué ? Non absolument pas car il me fait entièrement confiance. C’est quelqu’un qui est très ouvert dans le boulot aux propositions créatives et constructives. Et je pense qu’il étaiit comme ça à France Télévisions. Il m’a toujours dit que sa porte était ouverte aux jeunes qui en voulaient et qui avaient quelque-chose à lui proposer. Savoir écouter et construire avec le talent des autres, c’est une qualité et Gérard la possède et la cultive.

Pour finir je voulais rendre un petit hommage à mon père. Sa notoriété hexagonale construite au fil des décennies passées sur le petit écran ont certainement donné de lui l’image que c’était facile. Et puis il y a cette idée reçue que les journalistes sportifs n’ont rien dans le cibouleau. Détrompez-vous, même s’il était passionné de sport, Gérard ne se prédestinait pas à présenter un jour Stade 2 et devenir « monsieur Tour de France ». Avant de faire une école de journaliste il a étudié le droit à l’université. Il avait même rêvé d’être chirurgien.

Gérard est un gros travailleur. Toute sa vie il s’est considéré comme un étudiant. Combien de fois je l’ai vu préparer des journées entières ses fiches bristol pour le Téléthon ou le Tour de France. Il voulait être incollable pour être capable de parer à toute éventualité à l’antenne. Sur le plateau du Téléthon il débarquait avec un paquet de 300 fiches attachées par un élastique ! Sur le Tour 2004, il m’avait embauché pour lui trouver des anecdotes et qu’il ait des billes pour ses interviews le soir au Vélo Club. C’est en fait cette année-là que nous avons testé pour la première fois notre duo père / fils !

 

Allez plus loin avec

Les 100 Histoires de Légende du SPORT AU FÉMININ

La grande et belle aventure des femmes dans le sport de haut niveau. Tout d’abord les pionnières qui ont œuvré pour l’émancipation des femmes et le développement de la pratique sportive au féminin : Marie Paradis première femme au sommet du Mt Blanc, Alice Milliat le poil à gratter de Coubertin, Kathrine Switzer la première femme à courir le marathon de Boston, Billie Jean King à l’origine de la parité des primes dans le tennis, etc…

Mais aussi plus de 50 portraits. Les grandes championnes : Suzanne Lenglen, Chris Evert, Marie Jo Pérec, Jeannie Longo, Serena Williams, Lindsey Vonn, les filles de l’Olympique Lyonnais…  et les coups d’éclats de Christine Caron, Colette Besson, Florence Arthaud, Laura Flessel, Christine Arron, Paula Radcliffe, Laure Manaudou

Enfin les scandaleuses, les tricheuses et les héroïnes de tragédies : Violette Morris qui bascule de l’équipe de France à la Gestapo, les nazis qui briment et massacrent les juives, la RDA qui dope 10 000 athlètes, l’imbattable record de Marita Koch, le poignard dans le dos de Monica Seles, le miracle d’Ewa Wiznierska survivante à une aventure en parapente à plus de 10 000 mètres d’altitude, Régis de Camaret Pygmalion de Nathalie Tauziat mais violeur en série, Laurence Fischer la championne de karaté au service des africaines victimes de viol, Caster Semenya et le problèmes des athlètes transgenres …

Une savoureuse mêlée de récits et de portraits à lire et à relier entre amis, en famille et à offrir !

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